Eurostories (CCI)

http://www.reims.cci.fr/fr/PDFs_pour_SPIP/zoom/Eurostories.pdf

 

La CCI de Reims et d’Epernay, elle propose de reconvertir la base aérienne en un parc d’attraction, appelé Eurostories et présentant les grandes épopées européenne. Ce projet compte attirer entre 2 et 3 millions de visiteurs et créer ainsi plusieurs milliers d’emplois directs et indirects grâce à l’activité générée. Une étude plus précise sera remise en avril 2011.

Eurostories : un parc de loisirs à thèmes pour la BA 112

 

L'UNION, Publié le mercredi 23 juin 2010 à 08H54

Les 540 hectares de la base 112 : un vrai potentiel qu’il ne faut pas saucissonner.

 

COURCY (Marne). Si la Ville a l’idée de créer une cité du patrimoine sur la base aérienne 112, la chambre de commerce avance aujourd’hui un projet fédérateur.
S’appuyant sur les richesses incontournables (passées et actuelles) de notre région au nom de la CCI, François Cravoisier, président et Philippe Wittwer, directeur du développement économique, proposent d’y réaliser Eurostories : un parc de loisirs à thèmes dans l’esprit de ce qui existe en Grande Bretagne (Goodwood), à Wolfsburg (Allemagne) ou à Salzbourg (Autriche). En synergie avec Eurodisney et Vatry.
Une vraie destination touristique capable d’attirer 2 à 3 millions de personnes et créatrice de 1 000 à 1 500 emplois.

SACHANT que la base aérienne va définitivement fermer ses portes à l’été 2012 et que l’État souhaite qu’un contrat de site soit signé d’ici la fin de l’année, voire au début 2011, vous sortez aujourd’hui de l’ombre pour faire une proposition. Une de plus ?
FRANÇOIS CRAVOISIER : « Pour l’instant, nous constatons après dix-huit mois qu’il n’y a pas de réflexion globale, de projet fort et structurant sur ce site de 540 hectares, un espace qui a un vrai potentiel, qui constitue une véritable opportunité et qu’il ne faut pas limiter a priori. L’étude DTZ a parlé de pôle loisirs, d’une cité du patrimoine et on assiste à des blocages de certaines communes à propos du maintien ou non d’une activité portuaire. Notre démarche aujourd’hui consiste à proposer un projet sans restriction aucune autour des concepts qui ont été énoncés par les uns et les autres. Mais pas pour faire du remplissage. Il faut un projet cohérent et durable qui ait un vrai impact sur l’attraction et l’économie de notre secteur. Face à une diminution de la population, aux tas de choses négatives dont on pare la Champagne-Ardenne, on a tous la même responsabilité de mettre notre région dans un sens positif. Apporter de la valeur au site et de l’emploi de façon significative. »
Vous proposez un projet de parc de loisirs à thèmes baptisé Eurostories ? Comment en êtes-vous arrivé à cela ?
« Nous sommes partis d’un constat. Nous sommes une terre d’histoire et d’épopée avec le sacre des rois de France, les grandes guerres, la réconciliation franco-allemande. L’aéronautique est née chez nous, Reims est connu mondialement pour son football. Nous avons un riche passé automobile (courses et production). Après avoir été la Champagne Pouilleuse, notre agriculture moderne est une des plus productives de la planète et le pôle Industries agro ressources de Bazancourt (IAR) a une vocation mondiale. Il y a un siècle les viticulteurs perçaient leurs tonneaux pour jeter leurs vins et nous avons su en faire la boisson la plus prestigieuse du monde. Nous voulons partir de ces faits pour, avec des investisseurs privés, construire un parc à thèmes dynamique, pas un musée nostalgique, qui raconte seulement cette épopée mais parle aussi de leur évolution et de leur avenir. Un parc à thème qui puisse être ludique pour attirer le grand public, mais aussi pédagogique. Apprendre et leur faire vivre l’Histoire de notre région par des histoires mises en scène avec des technologies, des simulateurs, et une scénographie moderne. À l’image du week-end de l’Excellence automobile, il faut recréer de l’attractivité et des valeurs. Dans l’esprit de ce qui s’est fait sur d’anciens aérodromes : Goodwood revival en Angleterre (NDLR : avec un circuit voitures à l’anglaise, un terrain d’aviation avec une piste en gazon), Wolsburg airport en Allemagne (NDLR : la cité des sciences de Wolsvagen) ou Salzbourg hangar 7 et 8 en Autriche (collection d’avions et centres des congrès). La mise en œuvre proprement dite du parc de loisirs avec des attractions, des spectacles vivants, des expos, des musées, une hôtellerie, de la restauration et des commerces reste à mettre en place avec des spécialistes. »
Mais comment attirer les touristes ?
« Nous partons du constat qu’Eurodisney, la plus importante destination touristique européenne qui attire 15 millions de touristes (emloie 12 000 personnes en direct et 1 600 en indirect) est à 30 minutes de Reims par TGV. Sachant que l’objectif de Disney est d’atteindre les 30 millions de visiteurs et que pour cela il a déjà prévu de créer un troisième parc avec Pierre et Vacances en s’appuyant sur une nouvelle thématique (« le village nature »), nous savons qu’ils ont besoin d’autres points d’ancrages à proximité, des thématiques complémentaires pour retenir plus longtemps les touristes. Avec ce parc de loisirs à thèmes, nous faisons de Reims une vraie destination et plus seulement une zone de passage. Eurodisney a besoin d’aller chercher sa clientèle plus loin et c’est pour cela qu’il a conclu un accord avec Vatry pour ramener des gens d’Europe du Nord. Nous devons en profiter car on n’a pas mis 220 M€ sur cet aéroport pour rien. »
Pourquoi ne pas tenter de faire venir des entreprises industrielles sur ce site ?
« Vous savez, il y a beaucoup de parcelles disponibles autour de la Pompelle, de Bazancourt, Caurel, Warmeriville. Par contre, on va aujourd’hui plus vite à créer des emplois dans le tourisme, des emplois de touts niveaux. »
Quand allez-vous proposer votre projet à l’État ?
« Le comité de site se réunit le 5 juillet. Nous allons faire notre proposition qui peut être discutée, enrichie, modifiée. Il faut que ce soit un projet partagé par le plus grand nombre et pas seulement de la CCI. On a deux ans devant nous mais il faudrait lancer rapidement une étude de faisabilité pour évaluer la taille de l’investissement, charpenter le dossier, monter un cahier des charges, etc. »
Alain MOYAT
 

Les questions qui fâchent... pas

Le dossier de la base aérienne 112 a déjà fait couler beaucoup d’encre. François Cravoisier n’élude aucune question.Des agriculteurs voudraient récupérer des terres sur l’emprise de la base 112 et les populations riveraines ne veulent pas entendre parler de trafic aéroportuaire. Qu’en pensez-vous ?
FRANÇOIS CRAVOISIER : « Pas question de plaquer de l’aéroportuaire ou de l’agricole sur le site. Il faut que les différents acteurs du territoire se retrouvent. Que chacun dise ce qu’il a sur le cœur. Nous, à la chambre de commerce, nous ne voulons pas parler de contrainte mais d’avenir. »
La dépollution risque de coûter cher ?
« Il pourrait en coûter de 5 à 8 € le m2, mais toute la base ne devra pas être dépolluée. De plus, si l’État donne le terrain pour le franc symbolique, le coût de la dépollution par rapport au montant du projet n’est pas si important. »
À Goodwood, ils ont un circuit automobile. Pas sûr que les populations soient « chaudes » pour cela…
« Pas question d’enterrer le circuit de Gueux, mais à Goodwood revival, ils ont quelques rendez-vous avec notamment une course de voitures d’époque, des présentations d’avions de la Seconde Guerre mondiale et des concentrations d’automobilistes en costumes d’époque. Des jeunes devraient par exemple aussi bien pouvoir piloter un taxi de la Marne sur un simulateur qu’une formule 1. »
Vous notez la possibilité de faire un hippodrome.
« Il faudra bien régler la question de l’hippodrome de la Champagne à Croix-Rouge. Il n’est peut-être pas souhaitable de le laisser sur la Zac de Bezannes, comme il est prévu. »

A.M.

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