Fermeture et reconversion de la base aérienne 921
Après l'annonce de la fermeture de la base aérienne 921 par l'Etat aux alentours de 2011, les élus ont travaillé pour proposer des projets de reconversion.
L’armée conservera une activité sur le site en raison de ses espaces souterrains. Une centaine de personnes chargée d’entretenir ces équipements restera sur le site. Une partie des 15 hectares occupés par la base sera donc récupérée à terme.
Jean-Pierre Barentin, conseiller général, Maurice Boscavert, maire de Taverny et Jean-Christophe Poulet, maire de Bessancourt, ont réfléchi ensemble à des propositions de reclassement à proposer à l’Etat. En septembre, ceux-ci ont assisté à une première table ronde à l’invitation du Préfet pour évoquer l’avenir de la base.
Les enjeux de conversion du site font l’objet d’un consensus entre les villes de Taverny et de Bessancourt. Il s’agit de préserver la qualité paysagère du site et de l’ouvrir sur son environnement et sur les villes. La valorisation du patrimoine foncier et immobilier libéré par les militaires ne devra pas se faire sans l’avis de Taverny et de Bessancourt et être en cohérence avec les projets de deux villes.
Celles-ci sont favorables à plusieurs projets, tous à l'étude:
Un centre de formation par alternance et des logements étudiants
M. Poulet a proposé de créer un centre de formation par alternance dans le bâti existant, les ateliers, la cuisine et les logements de la base. Des jeunes pourraient ainsi venir se former ; la
Mission locale de Taverny et Bessancourt est favorable à ce projet. Un travail avec les collèges de Taverny et de Bessancourt pourrait avoir lieu. Une étude doit être menée sur les besoins en
formation professionnelle sur le département.
Les logements existants libérés pourraient accueillir des jeunes en apprentissage, des étudiants, de jeunes salariés (ce qui correspondrait bien à la configuration des logements de la base). M.
Poulet a précisé que la Ville de Bessancourt n'a pas attendu la fermeture de la base pour prendre en compte la crise du logement, le projet d'éco-quartier en témoigne.
Service municipal
Le bâtiment de la gendarmerie se situe en dehors de l'enceinte de la base. Les élus ont suggéré que celui-ci accueille un service municipal. Ce projet dépendra des conditions auxquelles la
commune pourrait se rendre propriétaire du bâtiment.
Restaurant d’entreprise et cuisine
centrale
La cuisine de la base pourrait devenir un restaurant d'entreprise et/ou une
cuisine centrale pouvant livrer des repas aux écoles et établissements du secteur.
Activités économiques non polluantes
L'implantation d'activités économiques non polluantes pourrait également être étudiée, sous condition que la question de l'accès soit posée et que l'impact sur la circulation soit maîtriser pour
ne pas reproduire une surcharge des rues de Bessancourt desservant la base.
Lieu d’échanges et de rencontres
Créer un lieu culturel de rencontres et d'échanges autour d'une salle de spectacle permettrait d'éviter l'isolement de ces équipements et logements. Ce lieu pourrait être géré par les
communes de Taverny et Bessancourt ou par une association d'éducation populaire.
Protection du paysage
M. Poulet s'est clairement positionné pour la préservation du caractère paysager du site, respectant le classement d'une partie du territoire
en « espace boisé classé ».
Le préfet a intégré ces propositions dans les différents scénarios, tout en demandant à des porteurs de projets de se positionner, car le problème du financement se pose. Il a évoqué, lors du
comité de pilotage, l'hypothèse que Bessancourt puisse accueillir, sur la partie de la base située sur son territoire, un service du Ministère de l'intérieur et loger des policiers et des
gendarmes du Val d'Oise. M. le Maire est favorable à cette idée mais souhaite une proposition d'ensemble pour aboutir à un projet cohérent prenant en compte l'ensemble des propositions.
Un groupe de travail, composé des représentants des deux communes et des services de l'Etat, doit se mettre prochainement en place. Celui-ci aura pour mission de définir la priorité et la
faisabilité des projets, d'identifier et de rencontrer les porteurs de projets et de désigner un aménageur commun qui étudiera l'impact de ces aménagements sur la circulation et la compatibilité
des différentes activités.