Le Syndicat mixte d'aménagement du Nord rémois
Article de l'Union
Publié le lundi 04 octobre 2010 à 09H50
En juin 2011, le dernier escadron de reconnaissance de la base sera démantelé.
REIMS (Marne). La base 112 fermera officiellement en juin 2012. Les 540 hectares de l'emprise de la base se situent sur cinq communes différentes.Quels sont les projets qui sont nés au fil du temps lors des réunions de comité de site et dans d'autres cercles ? Bienvenue dans le monde des lobbyistes.
LE livre blanc de la défense a parlé. La base aérienne 112, Commandant Marin la Meslée cessera définitivement toute activité en juillet 2012 après avoir perdu un
à un tous ces escadrons. Rideau donc sur 82 ans de présence de l'aviation militaire dans la cité des Sacres. Une page se tourne, une autre s'ouvre. Que faire des 600 hectares désormais
disponibles. Depuis l'annonce de la fermeture de la base, les propositions n'ont pas manqué. Elles sont d'ailleurs tellement nombreuses et différentes que l'on a du mal à s'y retrouver. Faisons
le point sur les différentes propositions.
CCI de Reims et d'Epernay. Le président François Cravoisier propose la création d'un parc à thème sur les grandes épopées européennes. Le dossier d'Eurostories
sera présenté devant le comité de site, le G15, le 18 octobre prochain. S'en suivra une étude réalisée par un cabinet d'expertise. La remise de cette étude est prévue en avril 2011.
Le syndicat d'aménagement mixte du Nord rémois comprenant communautés de communes, le conseil général et Reims Métropole. La volonté de ce syndicat est de créer
une cité du patrimoine en reprenant l'idée de Gérard Germain Lecollier, ancien patron du CNAM. En parallèle, de ce projet d'aménagement, est prévu un parc de loisirs et surtout l'arrivée d'une
aviation d'affaires.
Association Closterman. Ce collectif, dont le porte-parole est Jean-Marc Roze, souhaite la venue d'une aviation d'affaire et l'implantation d'industries en
profitant des sites déjà existants. L'association tient aussi à conserver la mémoire de la base (lire par ailleurs).
FDSEA et JA. Ces deux syndicats agricoles se sont associés au projet de reconversion de la base. Ils militent pour le maintien de l'exploitation de 200 hectares
de terres arables sur les 540 que comptent les terrains de la BA 112, commandant Marin-La-Meslée.
L'association Vacarmes. Son porte-parole, Eric Fimbel, et ses 550 adhérents plaident la cause « du bien être pour les riverains ». Les membres de ce collectif
sont opposés à tout type d'aviation, qu'il soit d'affaire ou de tourisme. L'association n'est pas membre du comité de site mais dispose d'un large écho dans les communes jouxtant la base (lire
par ailleurs).
Courcy et Brimont. Martine Jolly et Jean-Pierre Desplanques, les maires, font de la résistance. Membres du comité de site, ils refusent de faire partie du
syndicat d'aménagement mixte du Nord rémois. Ils ont récemment rencontré des cabinets d'experts privés afin d'avancer une autre idée, qui pourrait générer 200 emplois (lire par
ailleurs)
Europe Ecologie. Les Verts ainsi que les adhérents d'Europe Ecologie se « félicitent d'un projet de développement de l'agriculture biologique ». Ils s'opposent à
l'aviation d'affaires. Par ailleurs, ils voient dans un musée des arts mécaniques un intérêt limité. Ils souhaitent la suppression des pistes et avancent les idées de problèmes
environnementaux, sonores, notamment pour les habitants du nord de l'agglomération.
Thomas DUPRAT